Perdu un soir... Help!

Yoel marchait dans une ruelle en se maudissant interieurement.
Il avait passé la journée dans le parc à dessiner et n'avait pas vu le temps passer. Ne voulant pas rentrer alors que la nuit était tombée, il avait tenté de trouver un raccourci en passant à travers les ruelles.

*Mais quel imbécile! Comment ai je pu penser que je m'y retrouverai avec mon sens de l'orientation aussi élevé que celui d'un caillou?*

Il commençait à faire sombre et, connaissant la mauvaise fréquentation de ces endroits la nuit tombée, notre homme pressa le pas, s'enfonçant encore plus dans le dédale. Son carnet sous le bras, il regardait attentivement autour de lui. Comme si il allait voir un panneau avec marqué "votre maison est par ici"... Enfin... L'espoir fait vivre!
Yoël accéléra le pas jusqu'à faire de grandes enjambées. Mais pourquoi avait-il eu l'idée de passer par ici?
La température commençait à baisser. Très frileux, Yoël remercia un Dieu en lequel il ne croyait pas pour l'avoir incité à prendre un cache-poussière* en partant ce matin.

* Mon portable! Il fait GPS! Ah, vive ce petit bijou de technologie!*

L'homme porta la main à sa poche, sortit son portable et... poussa un cri! La battrie était à plat!

"NOOOOOOOOOOOOOOOOON!"

Oubliant totalement qu'il était dans la réalité, Yoël se mit à genoux et leva les bras au ciel. Mais pourquoi c'était toujours à ce genre de moment que la batterie tombait à plat?
Après un moment de recueillement pour son "pauvre portable", l'artiste se releva et repris sa marche.

* Si je vais tout droit... Je sortirai bien de là un jour, non?*

Alea jacta est. Yoël se mit en tête de ne plus faire attention au croisement. Et il réussi si bien à les ignorer qu'il ne vit pas la personne qui venait vers lui à sa droite.

"AIE!"

Le choc fut rude. Un peu perdu, Yoël ramassa son carnet et son crayon qu'il avait laché sur le coup, et se tourna vers la personne qu'il venait de percuter. Dans la pénombre, il ne distinguait pas bien ses traits.

"Euh... Excusez moi, je ne faisais pas attention... Euh.. Est ce que, par hasard, ... vous sauriez par où est le quartier résidentiel? C'est que... euh... je suis perdu..."

Et voila. La timidité reprenait le dessus. Il ne pouvait s'empecher de baffouiller, de baisser la tête et de se répendre en excuses.

"Je suis vraiment désolée et... bien... si je peux m'excuser d'une quelconque façon, je le ferai. Mais sinon vous ne sauriez vraiment pas ou est le quartier résidentiel?"

Les joues roses, un timide sourire au lèvres, Yoël espera une réponse positive.

_____________
* un cache poussière, si vous ne connaissez pas, c'est une sorte de long manteau, genre cow boy.

Eddy était fraichement débarqué de l'avion. Cela faisait une étérnité qu'il n'avait pas mit les pieds dans cette petite ville. Il avait encore sa maison, ellle avait été louée tout ce temps mais libérée le mois dernier.

N'ayant pas jugé nécéssaire de prendre un taxi au vu de la courte distance à parcourrir, il marchait dans les ruelles de la petite ville qu'il se surprit à encore connaitre comme sa poche.

*C'est très différent mais si semblable en même temps.*

Vingts ans, cela faisait vingt ans. Il avait tout perdu, sa femme pour commencer, puis son fils, et finalement l'espoir de retrouver l'une ou l'autre de ces seules raison de vivre. Il ne lui avait plus resté que son boulot, qu'il avait accomplit à corps perdu pendant une vingtaine d'année.

Perdu dans ses pensés, il ne vit pas l'homme arrivant sur sa gauche. Le choc le surprit mais apparement il semblat plus violent pour celui qui tomba à terre que pour Eddy qui ne fit qu'un pas en arrière pour reprendre son équilibre. Par pur instinct, sa main s'était posée sur son arme, qu'il porté sous sa veste, à sa ceinture. Il s'était aussitôt empressé de la cacher lorsqu'il eu le temps d'analyser la situation, il ne pensait pas que l'homme l'ai vu.

Il l'aida à se relever en souriant devant ses plates excuses. Il réplica à son tour.

"Je ne regardait pas non plus ou j'allait, désolé."

Il sollicitea rapidement sa mémoire. Il ne se souvenait pas de l'homme mais celui-ci avait l'air d'avoir environ l'age qu'aurait son fils aujourd'hui...

"Le quarter résidentiel... hum... "

Il pointa une ruelle menant sur une rue plus grande à sa droite.

"Il me semble que c'est par la."

L'inconnu était à peine plus petit que lui, mais beaucoup plus mince...*Et plus jeune* Ne put-il s'empécher de penser. En effet si il était encore un très grande forme, Eddy voyait bien qu'il avait ateint le sommet de la crête depuis un moment, et qu'il avait commencer à la descendre de l'autre coté.

"Si vous voulez, je m'y rend justement, nous pourrions faire un bout de route ensemble."

Il tandis sa main au jeune homme.

"Eddy Thalar."

"Il me semble que c'est par là."

En voyant l'homme désigner une ruelle à sa droite, Yoël poussa un soupir de profond soulagement. Calmé, il en profita pour regarder à quoi ressemblait son "sauveur". C'était un homme d'une cinquantaine d'année, bien bati, aux traits nets. Son regard était déterminé, même si Yoël y décela une pointe de tristesse, ce qui, en plus de renforcer sa sympathie pour l'homme, le rassura: c'était quelqu'un de sensible.
Immédiatement, l'artiste lui accorda sa confiance, la donnant extremement vite comme à son habitude mais sûr cette fois de ne pas se tromper tant l'homme en face de lui semblait droit et fort. Pour avoir fait plusieurs fois l'erreur de croire en une personne trop rapidement, le dessinnateur avait appris à reconnaître avec une grande exactitude les menteurs et les fourbes.
Aussi, quand l'inconnu lui proposa de cheminer avec lui, Yoël hocha la tête sur le champ. Souriant devant sa timidité, son nouveau compagnon de route lui tendit la main.

"Eddy Thalar."
"... Yoël Neoso, vraiment très heureux de vous rencontrer!"

Ils se mirent en route, marchant l'un à coté de l'autre. Sa timiditée s'étant estompée, Yoël commença à questionner un peu Eddy.

"Dites, vous habitez ici vous aussi? C'est la première fois que je vous vois! Vous venez d'arriver? ...Euh... Je vous embarrasse peut être de mes questions, non? N'y répondez pas si elles vous gènent, je comprendrai."

Il se contenta d'un respectueux signe de tête et d'un sourrir lorsque Yoël se présenta. Se nom de famille lui était inconnu, sans doute cet homme n'était-il pas directement originaire de la ville, mais il devait y être depuis un bon nombre d'années. Il garda le sourrir et entreprit de répondre aux questions en se méttant en route vers les quartiers résidentiels.

"Ne vous inquiétez pas, cela ne me dérange pas. En fait je suis né et j'ai grandit ici mais je suis partit il y'a une vingtaine d'années pour le travail."

Par instinct, Eddy faisait ce qu'il faisait chaque fois qu'il rencontrait quelqu'un, il dessinait mentalement son profil. Il n'avait fait que travaillé pendant toute sa vie et forcément ce travail avait finit par l'emporter sur sa personalité.

"C'est une petite ville tranquille par rapport aux grandes villes que j'ai pu habiter."

Il pointa dans une direction en arrivant à un coin pour signaler qu'ils devaient maintenant passer par la.

"Vous êtes au courant des événements de l'hopital local? C'est vraiment étrange ce qui c'est passé la bas. Vous connaissez quelqu'un de concerné?"

Yoël écouta Eddy repondre tranquillement à ses questions.

*Quel genre de travail peut demander 20 ans loin de chez soi?*

Il préféra ne pas poser cette question, conscient de la gène qu'elle pouvait entrainer. Et même si il tentait d'en savoir un minimum, il n'aimait pas interroger les gens. Si il commençait à le faire, il se voyait dans un bureau de police, éblouissant avec une lampe de bureau la personne à qui il parleit, comme dans les quelques series policières qu'il avait regardé les jours de désoeuvrement total. Il n'amait pas spécialement la télé mais paradoxalement il se demandait parfois si il ne vivait pas dans un film.

Eddy prit la parole, le tirant de sa rêverie. Il lui faisait remarquer la tranquilité de la ville. C'est vrai que l'agitation n'était pas vraiment ce que l'on remarquait en entrant dans cette ville, au contraire. Yoël hocha la tête en souriant.

"C'est vrai que c'est difficile de trouver moins tranquille. Mais ça ne me déplait pas."

A force de marcher, les deux hommes arrivèrent devant un grand batiment: l'hopital. Eddy prit à nouveau la parole:

"Vous êtes au courant des événements de l'hopital local? C'est vraiment étrange ce qui c'est passé la bas. Vous connaissez quelqu'un de concerné?"

"Oui c'est vrai que ce n'est pas commun. Après les photos du Monstre du LochNess et les traces d'OVNI dans les champs de blé je pensais que rien ne pourrai plus me surprendre, mais la disparition des enfants m'a soufflé. Et plus encore, le fait qu'il soient revenu."

A ce moment précis, il se rappella que sa voisine avait une petite fille qui avait elle aussi disparue.

"Ma voisine! Enfin, Analia! Elle aussi sa fille avait disparu! je me demande si elle est allée la voir! Surement! Et vous? Vous connaissez quelqu'un de concerné?"

L'idée que son interlocuteur puisse être lui même concerné ne lui traversa pas l'esprit sur le moment. Puis, les connections se firent: il était parti il y a 20 ans pour revenir maintenant, alors que les enfants étaient réapparus. Bien sur! C'était évident! Yoël se maudit interieurement de sa maladresse et attendit avec apréhension la réponse, serrant son carnet à dessins contre lui.

Dans une petite ville comme celle la tout le monde étaient, de près ou de loin, concernés par une histoire de se genre. Tout le monde connaissait quelqu'un qui avait été touché par ces événements. Il se doutait qu'en posant la question il y'aurait un retour, mais il s'y était préparé. Il n'y répondit pas immédiatement cependant.

"En effet c'est surprenant, mais à la différence des Cercle céréaliers ou du monstre du Loch Ness, c'est bien réel cette fois."

Il soupira brièvement. Ainsi la fille de sa voisine avait également disparue. Il avait assez étudié l'histoire pour que se nom lui revienne à l'esprit. Il avait finit par connaitre le dossier par coeur. Analia Hikisu, 24ans lors de la disparition de sa fille Syris. Il se souvint également de la photo liée au dossier. Un jeune femme à la peau pâle, aux yeux bleus et aux cheveux noirs.

"Analia, je vois de qui il s'agit. Sa fille avait neuf ans je pense lors de sa disparition."

Puis il ne pu l'éviter plus longtemps. Il se racla la gorge et s'élancea.

"Mon fils Isardy a également disparut. Il devrait avoir votre age environ aujourd'hui. Il a disparut le jours de ces quatorze ans. Je ne suis pas encore autorisé à le rencontrer cependant."

Il regarda la fenêtre de l'hopital qu'il connaissait. Celle ou il voyait son fils qui l'attendait chaque fois qu'il venait.

"Dans un certain sens, je redoute un peu la rencontre."

Il connaissait Analia. Même si cela ne signifiait rien en soit, Yoël sentit un début de jalousie monter en lui : cet homme parti pendant 20 ans connaissait surement mieux la femme à côté de chez qui il vivait depuis dix ans.

*Je suis vraiment un imbécile pour penser des choses pareilles. Je n'ai aucun droit sur Analia. Et je n'en aurai jamais, même si, un jour, nous en venions à...*

Alors que Yoël n'osait pas aller au bout de ses pensées, Eddy lui avoua qu'il redoutait de retrouver son fils, les yeux rivés sur l'hopital. En entendant ces mots, Yoël se sentit empli d'une grande tristesse, une tristesse qui ne lui appartenait pas, la tristesse issue de toutes les larmes que cette ville avait vu couler lors de la disparition des enfants.
Il baissa la tête et resta un moment silencieux, repassant les paroles d'Eddy dans sa tête. Puis, il le regarda et déclara:

"Quelle est votre inquiétude? Je sais que je suis exterieur a toute cette histoire mais si vous voulez vous confier, je suis là! En fait, si je peux faire quoique ce soit pour vous aider, je le ferai!"

Yoël se mit à son tour à regarder en direction de l'hopital.

"Si j'étais votre fils... je pense que je vous attendrai impatiament..."

Au ton de sa voix et à son regard, Eddy n'eut pas de mal à remarquer que Yoël éprouvait quelque chose pour sa voisine, plus que de la simple amitié visiblement. Cependant il se contenta de sourrir et de se taire à ce sujet, ca ne le regardait pas.

"Ne vous inquiétez pas, j'ai eu largement le temps de me préparer à tout. Je saurait être pacient et attendre l'autorisation de rencontrer ces enfants."

Ces enfants, en effet il lui faudrait certainement parler à plusieurs d'entre eux. Il avait une enquête à mener après tout, si il était rvenu dans le but de revoir son fils il l'avait aussi fait dans celui de découvrir la vérité sur la disparition.

"Vous avez sans doute raison. Et puis j'ai la chance d'avoir un fils mature et intelligent. Il comprendra."

Il recommenca à marcher pour s'éloigner de l'hopital. Il le reverrait bien assez tôt, pour le moment il lui fallait déposer son sac à la maison puis se diriger vers les bureaux locaux du FBI pour rencontrer Zian. Aussi décidat-il de changer subtilement de sujet.

"Que faites-vous dans la vie Yoël?"

Rassuré par le fait qu'Eddy ne soit pas aussi inquiet que ce qu'il avait supposé, Yoël sourit tranquillement. Il fit à peine attention quand son interlocuteur parla de "ces enfants", alors qu'il n'avait qu'un fils. Le détail fut relevé mais mit de côté, ne servant à rien pour l'instant.
Eddy parla une dernière fois de son fils, puis reprit la route, suivi par Yoël. Quand il lui demanda quel était son métier, ce dernier s'arrêta un instant de marcher, le visage illuminé, et commença à parler de sa passion.

"Je suis dessinateur! En fait, j'illustre des livres pour enfants! Je travaille avec ma soeur, qui écrit l'histoire. On travaille aussi sur une bande dessinée, vous savez! Donc en fait je me considère comme un artiste, héhé! Tenez, d'ailleurs, je suis aller dessiner au parc aujourd'hui, vous voulez voir?"

Sans attendre de réponse, Yoël, emporté dans son euphorie, brandit son carnet de croquis sous le nez de son interlocuteur et l'ouvrit. A l'interieur, des dizaines d'enfants plus ou moins agés étaient dessinés, ainsi qu'une myriade de petits personnages aux formes arrondies et aux grands yeux adorables.

"J'adore les enfants... Peut être que j'en aurai un un jour...." dit-il, les yeux fixant l'horizon.

A l'interieur de lui, une petite voix clamait:

*Mais avec qui? qui? qui? Qui voudrait de toi?*

Il n'osait répondre a ces questions. Alors, il acheva de présenter ses créations a Eddy et demanda, avec un grand sourire:

"Qu'en pensez-vous? C'est mon petit trésor! "

Eddy se surprit à rire de l'élan euphorique de l'artiste. En effet ces dessins étaient bien jolis, surtout pour Eddy qui n'était pas ce que l'on pourrait appeler un grand dessinateur. Il se souvint de sa jeunesse. Il avait toujours aimé les bandes dessinés. Il y'en avait une dans son sac. Elle était vieille de vingt ans en fait... Il avait prévu de l'offrir à son fils.

"Vous avez beaucoups de talent. Je suis moi même un ancien fan de bandes déssinées."

Il sourit à nouvau. Cet homme avait un don formidable, celui de partager son énérgie, c'était rare. Il n'y avait qu'a gagner à cotoyer se genre de personne.

"Si vous le voulez, cela viendras un jour. Il faut donner le temps, être sûr que l'enfant naitras dans un mondre ou il pourrat grandir en sécurité. Comment pourrait-on ne pas aimer les enfants...?"

Comment avait-il fait pôur donner si facilement sa confience à quelqu'un... Yoël irradiait le bonheur en se moment.

"C'est superbe de voir quelqu'un vivre de sa passion avec tant de plaisir. Vous irez de plus en plus loin comme ca."

En voyant Eddy rire et lui dire qu'il aurait surement un enfant, les yeux de Yoël brillèrent plus fort. Il était heureux. Un bonheur pur et simple. Rempli d'espoir pour l'avenir. Un enfant, une famille. La petite voix qui lui martelait que ce ne serait jamais ainsi s'était tue, écrasée par la joie débordante des pensées du dessinateur.

"C'est superbe de voir quelqu'un vivre de sa passion avec tant de plaisir. Vous irez de plus en plus loin comme ca."

"Merci, merci beaucoup! Héhé si je pouvais, j'irai jusqu'au étoiles! Petit je voulais être astronaute" plaisanta-t-il. "Ca fait vraiment plaisir de rencontrer quelqu'un qui aime aussi le desssin! D'ailleurs! Attendez cinq minutes!"

D'un geste vif, Yoël tira un crayon de sa poche, ouvrit son carnet et commença à dessiner frénetiquement. Il ne gomma pas une seule fois, s'interrompant seulement pour voir le résultat . Après quelques minutes, il arracha la feuille d'un geste théâtral et la tendit à Eddy. C'était la réplique presque exacte de son visage. Assez fier de lui, Yoël se passa la main dans les cheveux en souriant.

"Désolé, je n'ai pas pu m'en empecher! Il faut tout le temps que je dessine les gens qui me sont sympatiques!"

*En parlant de ça, il faut que je pense à ranger la dizaine de croquis d'Analia en rentrant...*

"Au fait, vous faites quoi dans la vie?"

Il resta un moment silencieux mais lorsqu'il vit Yoël commencer un dessin et le finir plus rapidement il faut encore plus surprit. Il admira quelque temps le dessin.

*Bon sang c'est des gars comme ca qu'il faut pour les portraits robots.*

"C'est très ressemblant... à vrai dire ca me rajeunit même un peu."Ajoutat-il pour la forme.

Puis la question qu'il s'attendait à entendre d'une seconde à l'autre. Il marqua une pause, comme perdu dans ses pensés. En général lorsqu'il donnait sa profession cela avait le don de faire forte impression. Il vivait dans un pays ou les forces de l'ordre avaient tendance à inspirer le respect, principalement les agents de terrains comme lui.

"En fait, je suis agent fédéral, je travail au FBI depuis l'age de 19ans... l'école n'a jamais été mon fort. Je dois être l'un des rares non-diplomés du Bureau..."

Comme à chaque fois qu'il le disait, il sentait la présence rassurante de son badge dans sa poche intérieur, et de son arme à sa ceinture. Son fidèle MK23. Un arme redoutable lorsque bien utilisait... même si Eddy doutait qu'il y'ai une 'bonne' façon d'utilser un instrument mortel.

Au moment ou il avait posé sa question, Yoël s'était souvenu de sa décision de ne justement pas la poser. Mais c'était trop tard.

"En fait, je suis agent fédéral, je travail au FBI depuis l'age de 19ans... l'école n'a jamais été mon fort. Je dois être l'un des rares non-diplomés du Bureau..."

*Un... un agent fédéral?*

"Hé ben... Héhé ça en impose! Non diplomé? Vous devez être sacrément motivé, j'ai effectivement entendu dire que c'était très difficile de travailler la bas sans diplome!"

Le dessinateur, un peu surpris, ne se laissa pas démonter pour autant. Après tout, c'était une profession comme une autre! ... Enfin, non, pas tout à fait comme une autre. Mais une profession quand même! Soudain, une idée lui traversa l'esprit.

"Dites... Ca veut dire que le port d'armes est autorisé pour vous? Vous en avez une? Je pourrai la voir?"

Après quelques secondes, Yoël décida que c'était peut être mieux d'expliquer la raison de cette requete.

"Hum... ... ... J'avoue que je ne sais pas du tout dessiner les armes! Et j'ai justement besoin de le savoir pour mon projet de bande-dessinée... Dire que c'est une des choses les plus faciles pour les autres..."

Motivé... en effet il était motivé, et encore plus depuis la disparition de son fils. Il avait passé sa vie à enqueter, à dénicher les coupables de crimes, et à les arrêter si ils étaient assez malins pour ne pas tenter de résister, dans le cas contraire ils se prenaient une balle de .45 bien placée.

"En effet il faut être motivé. En plus j'avais l'experience du terrain. En quelques année de service à l'armée j'ai vu plus de campagnes, fait plus de missions et été réaffecté plus souvent que la plupart des soldats de métier."

Il hésita un instant... il n'était pas très prudent de sortir son arme. Il ne le fairait pas dans la rue en tout cas.

"Une autre fois peut-être. Ce n'est pas une exelente idée de dégainer une arme chargée sur un lieu publique... même le soir."

En effet son arme était chargée, comme toujours. En cas de problème il lui faidrait environ une demi-seconde pour la sortir et la pointer vers une cible, le reste serait une question de fracton de seconde avant qu'un balle sorte du canon pour atteindre un ennemi sur un point vital.

"Chacun a ces points fort, vous vous améliorerez surement avec l'habitude."

*Que je suis bête! J'aurais du me douter qu'on ne pouvait pas sortir une arme comme ça en pleine rue! ... Je suis vraiment trop bête!*

"Héhé oui je comprend que ce soit impossible! J'aurai du le savoir en plus! Mais que voulez vous, je suis étourdi de naissance! Enfin en tout cas vous êtes bien courageux pour porter une arme! Moi j'en serai incapable! Je n'aime pas du tout la violence en fait... C'est surement pour ça que préfere me réfugier dans mes dessins..."

En effet, ce en quoi Yoël était le plus doué, c'était de devenir completement perméable à tout ce qui l'entourait en se mettant à dessiner. C'était une sorte d'autisme mais volontaire. Etant plus jeune, il avait déja passé des jours entiers à dessiner sans se soucier le moins du monde de ce qui se passait autour de lui. La plus grande de ses "crises" fut quand sa première et unique petite amie le laissa tomber. Elle dura une semaine et fut suivie d'une longue dépression. Quand il en sortit, il décida de ne plus jamais se laisser aller ainsi et limita ce qu'il appelait des "passages de l'autre côté" à une heure ou deux.

Voyant son air légèrement dépité, Eddy ajouta:

"Chacun a ses points fort, vous vous améliorerez surement avec l'habitude."

Cette phrase lui redonna le sourire et le dessinateur serra son carnet contre lui. Il avait vraiment eu de la chance, ce soir. Il était tombé sur quelqu'un de gentil et de sympathique. Ce genre de personnes devenaient de plus en plus rares, malheureusement.

"Oui, vous avez surement raison! Je l'espère en tout cas ce serait dommage de stagner au même niveau pour le restant de mes jours!"

Après un moment de silence, il ajouta:

"Et si nous nous remettions en route? La nuit va bientôt être totale et je ne suis pas très à l'aise dans le noir, je l'avoue!"

"La violence est malhereusement nécéssaire pour combatre le violence. Les mots ne suffisent pas toujours. Il est des gens qui ne comprennent que le language des armes. J'ai longtemps été l'une de ces personnes, mais avec le temps, en apprend, de ses erreurs, de celles des autres. C'est dans la Delta que j'ai compris tout cela. J'été encore jeune mais on nous envoyer lorsque les ennemis ne pouvaient pas être résonés par la diplomatie ou la dissuasion..."

Mentalement il revoyait ses anciens amis, ses compagnons de galère. Ceux qui avait été avec lui se trainer dans la boue et le sang. Il repensa également à d'autre missions un peu moin conventionelles. Désarmer l'ennemi sans qu'il ne le sache... sans même que les alliés ne le sache. Il sortit de ses souvenirs, cela faisait longtemps qu'il ne s'y été pas plongé et ce n'était pas pour rien. Le seul souvenir qu'il ne pouvait éffacé été son expérience et le tatouage de la Delta sur l'épaule droite.

"On y est presque regarde."

Il désigna une position du menton. De la ou ils étaient ils voyaient déjà le calme quartie résidentiel derrière lequel se dressait le centre commerciale. On appercevait tout juste deux silouhette sur son toits.

"Ce centre commercial n'était pas la quand je suis partit. Je suppose que ce n'est pas la seule chose qui a changé."

Après coups il réalisa que le quartier résidentiel qui s'approchait de plus en plus était un peu plus décrépit mais dégagait toujours le confort.

"Beaucoup de gens ont du quitter la ville depuis l'incident de l'hopital."

La violence était parfois necessaire... Yoël rumina cette idée en silence. Même si il la savait véridique, il avait pourtant du mal à l'accepter. Lui qui ne cherchait que le confort et la tranquilité, on lui ouvrait parfois les yeux de force et la lumière du monde réel faisait très mal.

"On y est presque, regarde!"

Yoël rougit brusquement, sous l'effet du tutoiement. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Cela ne lui déplaisait pas, mais il avait été surpris et, comme à chaque émotion, ses joues virèrent au rouge. Il considérait cela comme un handicap depuis sa plus petite enfance. Son visage trahissait bien trop facilement ses sentiments et rendait le fait de pouvoir lire dans ses pensées bien trop facile.
Il tenta de se reprendre, respira profondement et regarda dans la direction qu'Eddy lui désignait du menton. On voyait en effet le quartier résidentiel et le centre commercial, un peu plus loin. Quand Eddy lui fit la reflexion qu'il ne connaissait pas ce batiment, le dessinateur se rendit compte qu'il ne se souvenait même plus si il était là à son arrivée. Avait-il été construit avant que Yoël n'arrive dans la ville ou non?

*Est-ce vraiment si important?*

Non, bien sur. Yoël arrêta de se torturer l'esprit avec ces reflexions peu utiles.

Eddy était-il nostalgique de la ville avant son départ? Rien sur son visage ne laissait paraitre un tel sentiment, ni aucun autre, d'ailleurs. Il avait dit cette phrase sur le ton de la constatation. Du moins, c'est ce que Yoël avait entendu.

"Beaucoup de gens ont du quitter la ville après l'incident de l'hopital."

Encore une constatation? Ou un regret? Les gens étaient décidements bien difficiles à comprendre. Mais Eddy lui était véritablement sympathique.

"Pourquoi cela? J'imagine que ça n'a pas du être facile pour tout le monde! Ca a du être très dur, même!"

Yoël ne comprenait pas ce départ qui semblait avoir été "obligé". Quelle en était la raison? Pourquoi? Pourquoi??

Eddy faisait le vide dans son esprit. Pour le moment il avait besoin de sommeil. Cette seule pensée le forca à reprimender une forte envie de bailler. Il mit sa main dans sa poche pour vérifier qu'il n'avait pas perdu ses clés. Un simple trousseau et quatres clés. La maison, le garage, le coffre ou il rangerait son arme et son badge, et la voiture, protgée par un drap, dans le garage. Il avait hate de se rassoir au volant de cette voiture.

Il l'avait conduit peu de temps avant, il l'avait seulement envoyer par camion la semaine précédente. Il ne remarqua pas le visage expressif de Yoël mais réalisa qu'il l'avait tutoyé. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais peut-être avait il rapidement apprit à faire confience à cet homme. il nota cependant l'interrogation.

"Pourquoi? Probablement parceque les gens n'aiment pas que leur calme vie paisible soit troublée. Après la disparition la petite ville tranquile est devenu le centre d'interet des médias. Les famille des enfants disparus ont dues être harcelées de questions. Les journalistes sont parfois de vrais vautours."

Eddy pour sa part été parti contre son gré. Lorsque le Gouvernement vous réafecte ailleur, il n'est pas facil de dire non. Et de toute facon qu'aurait-il pu faire? Probablement rien d'autre que de ce laisser tomber dans ca déprime. Il était jeune à cette époque, et le boulot était la seule chose qui lui avait permit de s'en sortir sans trop de séquelles. Mais quand on perd tout ce à quoi l'on tiens, il y'en à tout de même.

"On ne va pas tarder à se séparer je pense. Je vois déjà ma maison."

Il pointa du doigts une grande maison à étage avec un garage, un pelouse magnifique. La maison était belle malgrès son aspect ancien. Elle avait bien besoin de rénovation.

*Ca va me faire drole de me retrouver seul dans cette maison.*

"Les journalistes sont parfois bien plus terribles et cruels que des vautours..."

Cette phrase était venue automatiquement. Un très mauvais souvenir remontait à la surface. Il s'était fait séduire par une journaliste, peu avant de déménager dans cette ville. Au fil des jours, il en était tombé éperdument amoureux. Quelques mois plus tard, un matin, elle avait disparu, emportant avec elle les croquis des illustrations du prochain livre tant attendu de sa soeur. Grace à ce coup bas, la femme était devenue rédactrice en chef et Yoël en avait gardé une énorme rancune envers les journalistes.

Soudain, le dessinateur se rendit compte qu'il savait ou il était. Il reconnaissait cet endroit et savait comment rentrer chez lui rapidement. Au moment ou il allait le dire à Eddy, ce dernier lui annonça qu'il voyait sa maison et la lui montra.

*Elle est à l'opposée de la mienne... Dommage j'aurai bien fait encore un bout de chemin avec lui...*

"Woaw! Elle est... Enfin... Ta maison est magnifique!"

Sans y penser, Yoël s'était mis à tutoyer à son tour son interlocuteur.

"Bon... Bah... Je crois qu'on va même devoir se quitter maintenant... J'habite à l'opposé de chez toi... Et ma maison et bien plus petite! C'est presque un appartement! "

Le dessinateur éclata de rire. Il avait passé un bon moment finalement. Il tendit la main à Eddy.

"On se reverra, hein?"

Yoël souriait. La vie réserve bien des surprises au détours des ruelles, en fait...

Il sourit lorsqu'il compara les deux maisons. C'est vrai que sa maison était grande, mais cela n'avait pas que des avantages.

"Ce n'est que du matériel et des biens, ca n'a pas de vraie valeur."

Il serra la main que lui tendait Yoël. Ils allaient probablement se revoir en effet. C'était une petite ville. Et Eddy serrait probablement ammené à rendre visite à sa voisine bientôt. Bref ils se reveraient.

"Bien sûr qu'on se reverras. Et puis si un jour tu as un problème, n'hésite pas, tu sais maintenant ou j'habite."

Eddy jeta un rapide coup d'oeil à sa montre. Une dure journée l'attendrais le lendemain.

"Je suis content de t'avoir rencontré, on a passé un bon moment. Au revoir."

Avec le sourrir, Eddy fit demi tour et emprunta la route vers sa maison. Son ancienne maison. Il se sentait vraiment bizarre.

[Isardy la prochaine fois que tu utilises mon ordi déconecte toi lol]

"Oui, à bientôt même!"

Alors qu'Eddy rentrait chez lui, Yoël partit dans la direction opposée, le sourire aux lèvres. Il allait enfin pouvoir recharger son portable... et aussi s'allonger dans son lit... ah! et manger un bout de chocolat... et surtout, il allait enfin pouvoir dormir.

En marchant, il leva la tête et admira les étoiles... Un air lui vint à l'esprit. Il commença à le sifflotter. Oui... La nuit est vraiment surprenante.

[Quelque chose à ajouter, Eddy? Ce fut une belle balade nocturne ^^]

[Rien a ajouter lol, je vais faire ma maison maintenant :p C'était cool!]